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Une démission, des attentes 

Que faut-il saisir de la démission de Habib Khedher de son poste de chef de cabinet de Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), une semaine après la «fameuse» séance plénière consacrée au retrait de confiance au président du Parlement et deux jours avant la tenue, hier et aujourd’hui, de la 42e session du Conseil de la choura d’Ennahdha censé définir la position (peut-être définitive) du parti quant à sa participation au prochain gouvernement Mechichi ou au boycottage de ce même gouvernement au cas où il choisirait la formule du gouvernement de compétences indépendantes.

La même session traitera, en outre, du démarrage effectif du processus d’organisation du 11e congrès du parti à travers l’élection des membres des deux commissions matérielle et de contenu du même congrès.

Que faut-il conclure aussi de la désignation, hier, par Rached Ghannouchi, de l’ancien constituant et député Ahmed Mechergui au poste de chef de son cabinet en remplacement de Habib Khedher, démissionnaire ou «démissionné» du même poste ?

Les deux questions revêtent une importance particulière dans la mesure où elles interviennent dans une ambiance, elle aussi particulière, voire très particulière, marquée notamment par ce que plusieurs observateurs considèrent comme l’éclatement au sein d’Ennahdha «d’une crise sérieuse quoi qu’en disent ses leaders les plus médiatisés, notamment ceux qui soutiennent systématiquement les approches du président du parti, une crise qui pourrait annoncer officiellement le glissement d’Ennahdha dans une discorde, prélude à son implosion, à l’instar d’autres partis comme Nida Tounès, Ettakatol, etc.»

La désignation d’Ahmed Mechergui au poste de chef de cabinet de Rached Ghannouchi pourrait être considérée comme un signe d’apaisement à l’égard des groupes parlementaires mécontents du rendement de Habib Khedher, surtout que Mechergui est réputé pour son ouverture d’esprit, sa modération et ses relations cordiales avec les constituants à l’époque de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et aussi avec ses collègues députés lors du mandat législatif 2014-2019, ce qui  augurerait une nouvelle approche de la gestion de l’institution parlementaire, dans le sens de mettre de côté les tiraillements et les différends qui ont constitué la marque distinctive du Parlement lors de la session parlementaire écoulée.

Quant aux résultats qui couronneront la réunion du Conseil de la choura, ils seront déterminants dans le positionnement qu’Ennahdha sera amené à choisir pour ce qui est de la composition du prochain gouvernement Mechichi et aussi pour ce qui est du 11e congrès du parti dont les nahdhaouis attendent la tenue avec impatience et aussi avec beaucoup de suspicion.

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